Emplois en langue bretonne : pour vivre et travailler en Bretagne
Dans le cadre du mois des langues de Bretagne, le mois de mars voit éclore depuis quelques années des forums et carrefours des métiers en langue bretonne. C'est l'occasion pour les collégiens et lycéens des filières bilingues, mais aussi pour les apprenants adultes en stages longs, de découvrir les différents métiers nécessitant des compétences en breton, et de trouver leur voie dans le marché de l'emploi en langue bretonne. Selon l'Office Public de la Langue Bretonne, la langue bretonne représente actuellement plus de 1 500 postes ETP. Des emplois non délocalisables !
Dans une enquête réalisée en 2012 auprès de 500 structures employeuses, l'Office Public de la Langue Bretonne a comptabilisé environ 1 300 postes ETP en langue bretonne. Les perspectives d'embauche à 5 ans ont permis d'estimer le nombre d'emplois brittophones entre 1 500 et 1 900 ETP en 2017. On peut donc raisonnablement penser que l'on a aujourd'hui atteint, voire dépassé, la barre des 2 000 emplois en breton.
Sans surprise, c'est dans l'enseignement (de la maternelle à l'université, y compris la formation pour adultes) que se concentre la majorité des emplois : autour de 80%. Viennent ensuite la gestion de structures associatives (9%), la culture (4%), les médias (3,5%), l'administration publique (1,5%), les secteurs de l'industrie, de l'artisanat et du commerce (1,5%), la santé et les services à la personne (1%).
Si le poids de l'enseignement devrait se maintenir à ce niveau pendant encore de nombreuses années, d'autres métiers en langue bretonne vont se développer et émerger sous peu :
- Les métiers liés à la petite enfance.
- La santé, et en particulier les métiers au service des personnes âgées.
- Les médias et l'audiovisuel.
- Les métiers de la communication.
- Le tourisme : la médiation en patrimoine.
Le marché de l'emploi en langue bretonne continuera à croître régulièrement et il tendra à se diversifier peu à peu. On peut noter aussi que de plus en plus d'entreprises ont une vision positive de la langue bretonne, certaines souhaitent même recruter des brittophones, à la condition que les candidats aient aussi les compétences requises dans le secteur d'activité concerné. Même si le breton est peu ou pas employé dans l'entreprise, il est toujours vu comme un critère positif, car sa connaissance ou son apprentissage montre que le candidat est attaché à la Bretagne et à sa culture, et qu'il a l'intention d'y vivre et d'y travailler dans la durée.
Enfin, la création exponentielle de micro-entreprises devrait aussi contribuer au développement des emplois en breton : un brittophone peut très bien créer sa propre activité, quelque soit celle-ci, et y utiliser sa compétence en langue bretonne en plus de sa compétence principale.
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